Accéder au contenu principal

LES CLASSES MOYENNES EN AFRIQUE.

Les forts taux de croissance enregistrés  par le continent africain ces15 dernières années, ont donné naissance à une nouvelle catégorie d'individu dénommée: la classe moyenne.Celle-ci, serait caractérisée par des personnes gagnant entre 2 et 20 Dollars par jour et devrait passer de 355 millions de personne (34% de la population) à 1,1 milliard (42% de la population) d'ici à 2060.





Cependant, une grande partie de la classe moyenne africaine (autour de 180.000.000 de personnes) fleurte  avec le seuil de pauvreté.Car, n'ayant pas encore acquis la stabilité financière nécessaire, lui permettant de sortir  définitivement de la pauvreté (entre 2 et 4 Dollars par jour de gain).

Cette frange, de la population africaine aurait un rôle majeur  à jouer dans les économies respectives du continent.Ses dépenses de consommation ont atteint un montant estimé à 680 milliards de Dollars en 2008.C'est à dire, quasiment le quart du PIB de l'Afrique.

D'ici 2030, ce chiffre devrait atteindre 2.200 milliards de Dollars,l'Afrique représenterait alors environ 3% de la consommation mondiale.

Bien qu'ayant la réputation de beaucoup épargner, les ressortissants de la classe moyenne africaine utilisent quand même une part de leur revenu pour les loisirs.Ce segment de la population est porté vers les dépenses relatives à la santé,l'éducation...Ainsi que vers, des équipements tels que: les téléviseurs,réfrigérateurs et autres...

Au sein de la classe moyenne,l'éducation et la mobilité sont des facteurs majeurs en matière d'emploi.ils permettent aux individus de migrer vers de nouveaux  secteurs ou  les salaires sont plus attractifs.Ou de s'installer dans les agglomérations urbaines offrant d'avantage de possibilité d'emploi.

Ces dernières années, le continent a connu un boom de l'industrie manufacturière et des services.Notamment, les télécommunications et la finance.Cet essor, devrait se traduire par une croissance soutenue des futurs emplois de la classe moyenne.

Les villes africaines continueront à connaitre une expansion rapide , créant ainsi  les environnements dynamiques,propices à l'innovation  et à l'augmentation de la productivité de la main d’œuvre.

En dépit, de ces progrès positifs le secteur informel continuera de dominer le marché  du travail à moyen termes.

La progression de la classe moyenne représente par ailleurs, un immense défi en termes  de prestation de services .Des investissements importants doivent être financer alors que dans le même temps  les plus vulnérables doivent être protéger pour ne pas retomber dans la pauvreté.

La classe moyenne bénéficie d'un plus grand pouvoir d'achat que les pauvres.Et est donc, mieux placée pour contribuer au financement de l'amélioration des infrastructures .

Cependant,comte tenue de la catégorie flottante (ceux qui gagnent entre 2 et 4 Dollars  par jour), il faudra  sans doute maintenir  la tarification des usagers à un niveau suffisamment bas pour être abordable.

La difficulté majeure consiste  à déterminer comment combler l'immense déficit de financement des infrastructures.L'Afrique a besoin de 19-20 milliards de Dollars par an pour assurer à tous ses habitants  l'accès à l'électricité  d'ici 2019.

L'accès à des sources d'eaux améliorées nécessite un investissement  total de 16 milliards  de Dollars  par an .Tandis que, l'amélioration des installations sanitaires coûteraient entre 17 et 18 milliards de Dollars par an.

Enfin, l'émergence de la classe moyenne africaine ne pourra être pérenniser que si le continent met en place des  stratégies visant à favoriser la prospérité de tous.Sans de telles mesures,qui passent notamment par l'élargissement ds possibilités d'emploi, les tensions sociales risquent de saper la croissance de la classe moyenne.Celle ci dépendra aussi des politiques qui seront menées pour favoriser l'amélioration des infrastructures , une croissance durable et partagée ,la valorisation des ressources humaines, la participation du secteur privé et le renforcement de la gouvernance ainsi que de la culture du rendre compte.Les politiques sociales peuvent contribuer à accélérer cette tendance  émergente par exemple par le biais de dépenses orientées vers les pauvres  dans les domaines  de l'éducation  et de la santé.Au cours, des vingt prochaines années grâce à des politiques  adéquates  de développement du capital humain  et de création d'emplois ,l'Afrique peut parvenir à transformer  son tissu social  à mesure qu'une part croissante de sa population sortira de la pauvreté pour rejoindre les rangs de la classe moyenne.


-Frédéric Betta-Akwa   

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

THE MIDDLE CLASSES IN AFRICA.

The latest high growth rates recorded by the continent these15 years, gave birth to a new class called individual : the middle class. This would be typical of those earning between 2 and 20 dollars per day and is expected to increase from 355 million people (34% of the population) to 1.1 billion (42% of the population) by 2060 . However, much of the African middle class ( around 180 million people) flirt the poverty line. .Because , Who have not yet acquired the necessary financial stability , allowing him to get out of poverty permanently ( between 2 and 4 dollars per day gain).   This fringe of the African population would have a major role to play in the respective economies continent.Its consumer spending reached an estimated $ 680 billion in 2008. T o say , almost a quarter of the GDP of Africa.   By 2030, this figure is expected to reach 2.200 billion dollars , Africa would represent about 3% of world consump

LES FREINS A LA BANCARISATION EN AFRIQUE.

L'adoption des services bancaires proposés par les institutions financières, n'est pas monnaie courante en Afrique, en témoignent les chiffres suivants:Moins de 10% des populations sur le continent,soit environ 10.000.000 de personnes sont bancarisées.Et selon les analystes, il s'agit du taux de bancarisation le plus bas au monde.C'est dans cette optique, que nous nous sommes penchés sur les causes de ce phénomène qui, constitue une véritable entrave au développement économique du continent. L'absence de volonté politique Les décideurs à travers le continent, semblent peu prompts à faciliter l'installation et l'accessibilité des banques au travers d'une législation et des dispositifs adéquats. La tradition Le poids des traditions est tel que, la confiance des populations à l'égard du système bancaire est proche du néant.L'habitude des fameuses "tontines",ces sortes d'ancêtres du microcrédit continuent d'êtr