Selon le FMI, la croissance enregistrée par les pays d’Afrique
noir ces dix dernières années devrait rester stable. De l’ordre de 5% en 2013,
elle pourrait avoisiner les 6% entre 2014 et 2015.Ces bons résultats s’expliquent
par des investissements massifs dans les infrastructures, une consommation des
ménages élevées ainsi que par un endettement historiquement bas depuis, les
remises de dettes accordées par les pays créanciers membres du Club de Paris.
D’autre part, le FMI refûte toute idée selon laquelle la
croissance en Afrique Subsaharienne serait tirée par les exportations de matière première. Plusieurs pays ont
enregistré des taux de croissance fort ces dix dernières années sans pour
autant avoir, un sous-sol
particulièrement riche en ressource naturelle. Ce qui est le cas du Burkina Faso
(+6,5%), l’Ethiopie (+7%), le Mozambique (+7%).
- · Risques
Il est néanmoins important de souligner que la croissance en Afrique
Subsaharienne reste fragile.
Car, plusieurs pays de cette région du
monde ont tissé des relations commerciales fortes avec les pays
émergents(BRIC).Ces échanges représentent 36% des exportations de la région et
sont essentiellement liés au commerce des matières premières. Ce qui expose la
zone à des chocs exogènes liés à la potentielle baisse des prix des matières premières
qui, quand à elle serait dû au ralentissement de l’activité économique dans les
BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).
Nous ne manquerons pas de noter qu’une potentielle
hausse anormale des taux d’intérêts dans les pays développés pourrait, impacter
de façon négative et durable la croissance dans les pays d’Afrique noir. C’est
sans compter, sur l’épidémie récente d’Ebola qui a fait des ravages dans les
pays suivants : Guinée, Sierra Leone, Mali, et Libéria. Et dont, l’impact
ne commence qu’à se faire ressentir.
D’autre part, la pauvreté reste un facteur
majeur contre la pérennisation de la croissance en Afrique Subsaharienne.Car,
les taux de croissance positive enregistré ces dix dernières années par les
pays de la région, n’ont pas eu de véritable impact sur le quotidien des
populations d’Afrique noir. Près d’un Africain sur deux vits dans la pauvreté extrême, même si ce taux
devrait baisser pour osciller entre 16% et 30% d’ici à 2030.Malgré cela, d’ici
à 2030 la majorité des pauvres du monde vivront en Afrique.
-Frédéric Betta-Akwa
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