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LE CHOMAGE DES JEUNES EN AFRIQUE:UNE VERITABLE BOMBE A RETARDEMENT.



L'Afrique est réputée pour avoir la population la plus jeune au monde (40 millions de jeunes) et cette dernière devrait doubler d'ici à 2045 selon un rapport de la B.A.D, de l'O.C.D.E et du P.N.U.D.

Cette tranche de la population (15-25ans) pourrait être considérer comme atout. Mais elle constitue un véritable obstacle au développement du continent Africain. Car, soumise à un chômage chronique.

 Nous noterons par exemple, le fait qu'en Afrique Subsaharienne un jeune  sur deux travaille (P.R.B) et que le taux de chômage des jeunes y est de 11,9%(B.I.T).Ces jeunes, sont la plupart du temps, des diplômés des écoles de formations et des universités Africaines.



Au Cameroun par exemple, 150 milliards de FCFA sont alloués chaque année pour l'éducation. Mais malgré cela, les formations s'avèrent inadaptées face aux besoins des P.M.E et des P.M.I.

Par ailleurs, les jeunes Africains en général rivalisent de créativité. Mais, sont souvent heurtés à un problème majeur qui est l'accès au financement des porteurs de projet; toujours selon un rapport de la B.A.D, de l'O.C.D.E et du P.N.U.D.

Ce qui entraîne une poussée du secteur informel qui emploie une bonne partie des jeunes chômeurs en Afrique Subsaharienne comme du Nord. Ceci n'est qu'une conséquence isolé du chômage des jeunes en Afrique Subsaharienne.

Les phénomènes suivants:
-La ruée des jeunes vers les cotes marocaines au péril de leurs vies afin de gagner l'Europe.
-Les émeutes de février 2008 au Cameroun, qui sont aussi une conséquence directe du chômage des jeunes  qui n'ont plus aucune perspective d'avenir.

Toujours dans la même optique, le taux de chômage des jeunes au Maghreb est l'un des plus élevé au monde (BM;2006).En 2005,il était de 23% en Algérie, de 18% au Maroc et de 21% en Tunisie (Assaad et Roudi Fahimi,2007)malgré le fait que 5% du P.I.B ait été investit dans l'éducation ces trente dernières années.

L'une des causes majeures de ce taux de chômage très élevé chez les jeunes en Afrique du Nord est le fait que les formations reçues par les étudiants ne correspondent pas aux besoins des P.M.E et des P.M.I comme en Afrique Subsaharienne. Il y'a donc, une inadéquation  entre l'offre et la demande sur le marché du travail en Afrique Subsaharienne comme du Nord.

D'autre part, ce taux de chômage très élevé chez les jeunes au Maghreb est aussi en partie le fait des jeunes femmes qui sont la plupart du temps exclut de l'éducation.

L'on mettra aussi le doigt sur les facteurs suivants:
-Le fort taux de fécondité (Gubert et Nordman, 2009).
-La crise économique mondiale de 2008 qui a particulièrement affectée l'Afrique du Nord sur le continent  Africain.
-Les lourdeurs administratives liées à la création des P.M.E. et des P.M.I:
-L’impôt sur les sociétés qui est très élevé.
-La règlementation sur l'emploi qui est trop rigide: il faut compter six mois pour licencier un travailleur algérien(B.I.T,2000;Kpodar,2007:11)
-Le cout de la protection sociale très élevée(Dyer,2005:24)

Ceci, entraine une fois de plus, une montée en puissance du secteur de l'informel qui joue un rôle majeur dans la stabilité politique, économique et sociale des états Africains en général.Car,il emploie une bonne partie des jeunes au chômage  en Afrique Subsaharienne comme  en Afrique du Nord.

N'oublions pas que le  printemps arabe est l'une des conséquences majeures du chômage des jeunes en Afrique du Nord. Et que l'absence de perspectives d’avenir, le sentiment d'inutilité, d’exclusion et d'abandon sont des facteurs propices pour la montée des extrémismes:
-L’enrôlement des jeunes au sein de groupes terroristes  car, en mal d'espoir et de repères.
Les états Africains gagneraient donc, à mettre sur pied des politiques communes afin d’enrailler le chômage des jeunes qui constitue à terme une véritable menace pour la stabilité politique ,économique et sociale du continent.

Ces derniers ont tout aussi intérêt à actualiser et à mettre aux normes internationales les formations dispensées dans les universités publiques et privées. Afin que ces dernières puissent épouser les besoins des P.M.E et des P.M.I Africaines qui sont des moteurs de croissance à long terme.

D'autre part, ils doivent continuer à assainir l'environnement des affaires Africain en luttant contre la corruption et le détournement des deniers publics. Ce qui favoriserait encore plus l'arrivée des I.D.E qui sont indispensables pour la création des P.M.E et des P.M.I. Car, n’oublions pas qu'une jeunesse épanouie cela sous-entend:
-Une augmentation de la production par habitant (Bloom et Canning, 2008).
-Un accroissement de l'épargne et de l'investissement (Bloom et Canning, 2008).
Malgré l'impasse dans laquelle la jeunesse Africaine se trouve, cette dernière ne doit pas baisser les bras. Car, avec une croissance de 6% ces dix dernières années, l’Afrique est la NOUVELLE FRONTIÈRE comme l'a dit LIONEL ZINSOU lors d'une interview sur le débat: l’Afrique EST-ELLE MAUDITE?(J.A.E)cela, est encore plus palpable avec l'avènement du NEW YORK FORUM AFRICA au GABON au mois de juin 2012.Tout est encore à faire en Afrique. Les gouvernements doivent mettre sur pied des politiques qui rendent l'environnement des affaires Africain plus attrayant. Et surtout, la jeunesse Africaine doit être au centre des ces politiques.


-Frédéric Betta-Akwa

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