A l'issue du printemps arabe, la région Afrique du Nord-Moyen-Orient (MENA) se remet sur les railles.Le Qatar enregistrera une croissance de 6,7% en 2015;suivie du Maroc et de la Tunisie qui enregistreront les meilleures performances dans le Maghreb (+4,2% et +3,9% respectivement).Ces derniers, bénéficieront de la reprise économique en Europe.Par contre,leurs croissances dépasseront la moyenne régionale, qui affichera elle aussi une hausse par rapport à l'an dernier avec +3,2% au lieu de +2,6%.Le Maroc et la Tunisie qui bénéficient du soutien des nations du Golfe,profiteront aussi dès maintenant du retournement des cours des matières premières dont ils sont importateurs.Cependant, Rabat et Tunis ont entrepris des réformes majeures:élimination des subventions aux carburants au Maroc, à l'énergie en Tunisie où également,les prix de l'essence et du diesel ont été relevés.
-Frédéric Betta-Akwa
- Arabie Saoudite, EAU,Qatar
D'autres états afficheront un produit intérieur brut (PIB) avec une progression bien supérieure à la moyenne comme,l'Arabie Saoudite avec +3,8%.Néanmoins,les nations du Golfe sont vulnérables a un décrochage du prix du baril.Cependant,elles possèdent de confortables ressources financières,de solides systèmes bancaires et un environnement des affaires qui supporte l'investissement et la croissance dans le secteur privé. De plus, la plupart mènent déjà avec succès des politiques de diversification,comme les Emirats Arabes Unis (EAU), avec Dubaï,devenu un hub logistique et touristique se dotant aussi de zones d'activités spécialisées (industrie manufacturière,média,santé...) et Abu Dhabi,qui développe la construction et les zones dédiées à l'énergie et aux industries de consommation.
Quand à l'Arabie Saoudite, Riyad a opté pour plusieurs secteurs de diversification:automobile,plastique,transformation des minerais et métaux ,énergie solaire et électroménager.
Malgré, sa santé économique presque insolente, le Qatar a décidé qu'à côté des hydrocarbures devraient s'ajouter d'autres moteurs de l'économie,en l’occurrence:les services financiers,commerciaux,gouvernementaux ainsi que, la construction.Plus en retrait, Bahreïn cible la communication et les transports.Le Koweït quand à lui, s'efforce de faciliter l'essor des petites et moyennes entreprises.
- Risque sectoriel: une situation positive dans le Golfe
Globalement,le risque dans la plupart des pays du Golfe quelque soit le secteur, est "modéré".Nous devons quand même, noter quelques zones à risque plus ou moins élevées: le transport et le tourisme à Bharein et au Koweït. Ainsi que, la construction dans l'ensemble des pays à l'exception du Qatar.
La construction va être "boostée" aux Emirats Arabes Unis (EAU),en Arabie Saoudite et au Qatar par une série de méga-projets.Par exemple, à Dubaï avec une montée des investissements dans l'immobilier (exposition universelle de 2020).Riyad a pour sa part, lancé un vaste programme d'infrastructures de transport.Quand au Qatar, à ses plans d'urbanisation s'ajoute l'effort à consentir pour organiser la coupe du monde de football de 2022.Le cabinet Deloitte en 2013, citait le chiffre de 200 milliards de dollars pour les multiples projets de construction.
En comparaison, le risque est beaucoup plus élevé au Maghreb.La construction et le textile (habillement) restent des secteurs à "haut "risque au Maroc et en Tunisie.Le premier domaine d'activité repart toutefois dans le royaume Chérifien.La stabilité politique,les programmes publics d'infrastructures et de logements sociaux ainsi que, l'essor du tourisme bénéficient d'un risque modéré.
- L'automobile:un secteur en pleine croissance
Dans la région MENA, l'automobile apparaît comme un secteur d'activité en plein "boom" avec un risque plutôt modéré à l'instar de l'agroalimentaire.C'est le cas pour le Maroc,la Tunisie,l'Algérie ainsi que l'Arabie Saoudite.Dans les Emirats Arabes Unis on notera:le Qatar,le Koweït,Bahreïn et Oman.Le pouvoir d'achat élevé est évidemment, un atout dans le Golfe,l'Arabie Saoudite en particulier cherchant à devenir le hub sectoriel du Moyen-Orient.Mais en Afrique du Nord aussi l'activité y est dynamique.Deuxième producteur automobile en Afrique,derrière l'Afrique du Sud,le Maroc cherche à attirer les équipementiers,les grands constructeurs et à accueillir des unités d'assemblage.
-Frédéric Betta-Akwa
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